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LES TROUBLES OPPOSITIONNELS ET DES CONDUITES (Le trouble des conduites…

- - - - Le rôle de l’attachement :
        
        Bowlby, etude menée sur 44 délinquants juveniles :
        Surmoi défaillant et importante colère en raison d’importantes séparations d’avec leurs figures d’attachement (fonction adaptative de restauration du lien d’attachement)
        La colère peut se transformer en haine qui peut à
        terme s’exprimer sous forme de tendances antisociales
        scénario analogue peut s’observer lorsque les parents ont recours de façon récurrente à des menaces de separation : les comportements perturbateurs de l’enfant constituent une ultime tentative pour attirer l’attention et la proximité de parents autrement indisponibles (Greenberg et Speltz)
        l’absence de soins positifs de la part des parents peut être aussi néfaste que le recours à un style éducatif coercitif
        description de la relation optimale parent-enfant de Bowlby: notion de "partenariat rectifié quant au but" (goal corrected partnership) notion utile pour la compréhension de la genèse des troubles oppositionnel ou des conduits car à partir d’un certain âge, l’enfant devient capable de comprendre que ses parents
        ont des motivations qui leur sont propres et qui peuvent différer des siennes une négociation autour de ces divergences devient alors possible
        En bref, une attitude laxiste, tout comme une attitude contrôlante de la part des parents, peut donner lieu à un comportement non coopérant de la part de l’enfant. Ce comportement peut, à terme, prendre la forme d’un trouble oppositionnel voire même d’un trouble des conduites, particulièrement si les transactions familiales engendrent chez lui d’importants sentiments de frustration et de colère
      - La perspective systémique-familiale :
        
        Ferreira, concept de "double-lien scindé" pour décrire les transactions caractéristiques des familles de délinquants
        coexistence de deux messages incompatibles, mais ces messages ne sont plus communiqués par une seule personne comme ce que décrit Bateson, mais par deux personnes différentes : révélateur d’un conflit ouvert ou latent au sein du couple parental
        L’intériorisation de limites et de valeurs morales est
        alors fortement compromise, ce qui le prédispose à adopter des comportements délinquants
      - Points de vue psychanalytique :
        
        défaut de mentalisation des affects s’effectue dès la première enfance comme facteur prédisposant au passage à l’acte agressif quand la mere n’accommode pas les affects difficiles de l’enfant, celui-ci est laissé avec un sentiment d’incompréhension qui donne lieu à une "terreur sans nom" (enfants maltraités).
        la régulation émotionnelle par la mentalisation s’apprendrait très tôt dans la vie si cette capacité n'est pas acquise il peut vite être envahi par les émotions. Un autre recours pour y faire face serait alors le passage à l’acte non seulement ses propres affects, mais également ceux d’autrui
        théorie de Johnson et Szurek : les parents incident inconsciemment leur enfant à agir de façon délinquante parce que cela soulage leur proper agressivité refoulée et leurs tendances antisociales latentes
      - Le modèle cognitiviste :
        
        Bandura, le comportement d’un enfant n’est pas seulement modulé par l’expérience directe de type conditionnement classique ou conditionnement opérant. Il serait également déterminé par l’observation et même la simple représentation symbolique.
        enfants opposants ou agressifs souvent témoins de violences intrafamiliales et des antécédents familiaux de délinquance ou de criminalité
        Dodge, cognitions des enfants agressifs : certaines particularités au niveau des attentes et des perceptions de ces enfants
        tendance exagérée à attribuer à autrui des sentiments négatifs (agressivité réactive), Les enfants qui sont agressifs pour obtenir quelque chose (agressivité proactive), valorisent quant à eux l’agressivité et en attendent des conséquences positives sans prendre conscience des incidences négatives que cela entraîne. Ceci est d’autant plus le cas que ces enfants accordent davantage d’importance à ce qui est matériel qu’à ce qui relève des relations interpersonnelles.
        résulteraient d’expériences d’attachement peu sécurisé
    - - constitution à risque qui, en interaction avec des facteurs environnementaux, pourrait déboucher sur l’un de ces troubles : facteur génétique qui s'exprime par un tempérament difficile ou un système de récompense exacerbé avec hypoactivité dusystème d’inhibition comportementale
      - Approche bio-psycho-sociale :
        
        Greenberg et al., étude de la part respective de l’insécurité d’attachement, l’adversité familiale (conflit, violence, pauvreté), les pratiques parentales et les caractéristiques de l’enfant (i.e. sexe, tempérament, QI).
        plus il y a de facteurs qui se conjuguent, plus le risque d’un trouble oppositionnel augmente
        En tant que facteur isolé, l’insécurité d’attachement semble être le plus prédisposant (touchant 60% des cas).
        deux facteurs sont cumulés, il apparaît que ce soit l’association de caractéristiques à risque de l’enfant et de pratiques parentales inefficaces (dans les trois quarts des cas).
        Les résultats tendent à confirmer les theses relatives à l’attachement, ainsi que celles relatives aux conséquences néfastes d’un tempérament difficile de l’enfant sur les pratiques parentales et les interactions familiales.