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PSYCHOPATHOLOGIE DE L'ADOLESCENCE (Des passages à l'acte (LES…

- - - - impuissance (intervention sans consequence) et inquiétude (besoin excessif et culpabilisé de nourrir)
        culpabilité et dependence entre les membres de la famille = troubles alimentaires comme lieu de focalisation des conflits parents-enfants
- - - - Acte dirigé vers un ennemi vécu comme extérieur au sujet
        Du conflit normal corps perçu/corps idéal se substitue le conflit corps réel/corps idéalisé
        = détruire le corps réel en servant le corps idéalisé : restaurer une estime de soi effondrée au travers d'un vécu tout puissant
    - - Impasse quand à la croyance en ses capacités à être autonome (compenser la perte de l'image infantile, désinvestir les parents de la petite enfance, être désinvestis par leurs parents)
        Concrétisation de la séparation et déni de la réalité du devenir adulte
        Raptus anxieux
    - - En relation avec les idées suicidaires sans passage à l'acte, les suicides réussis et les tentatives les plus graves
    - - Les idées suicidaires :
        
        vagues et rares ou obsédantes et
        précises
        
        idées indéfinies sur le sujet relativement banal, en particulier chez les adolescents. Par contre, avoir des plans précis auxquels on pense tout le temps est plus inquiétant et doit être pris au sérieux.
      - Les gestes suicidaires :
        
        toute conduite mettant en danger de mort le sujet
      - Les tentatives de suicide :
        
        tout acte intentionnel de se donner la mort
      - Suicide :
        
        lorsque les efforts pour se tuer ont abouti au décès du
        sujet
      - Certaines remarques, valables pour le suicide des adultes, peuvent aussi être faites à
        propos du suicide des adolescents :
        
        Le désir de mort n’équivaut pas à un simple dégoût de la vie : seul le premier est un précurseur direct du suicide; le second est beaucoup plus fréquent et banal.
        
        Une composante essentielle à considérer est le danger mortel de la méthode considérée. Alors que la majorité des suicides sont réalisés à l’aide d'armes à feu, la majorité des tentatives de suicide correspondent à l'ingestion de substances nocives
        
        Certains facteurs favorisent le passage à l’acte suicidaire :
        
        dépression grave, désespoir, psychose, alcoolisme,
        
        stress (principalement de nature interpersonnelle),
        
        repli sur soi, isolement,
        
        système de soutien absent ou déficient,
        
        existence d'un plan de suicide concret, choix d'une méthode, préparation à la mort,
        
        tentative précédente grave.
        Ces facteurs en eux-mêmes ne conduisent pas à des comportements suicidaires. C'est lorsqu'il
        y a déjà des tendances suicidaires que ces facteurs entrent en jeu.
        
        Des phénomènes de groupe avec mimétisme, identification ou recherche d'attention s’observent assez fréquemment chez les adolescents, les prédisposant ainsi à se suicider en série. Il est donc déconseillé de gérer un suicide ou une tentative de suicide en groupe (dans le milieu scolaire, par exemple).
      - Les conduites suicidaires chez les enfants
        
        Le suicide des enfants est rare mais les tentatives ou les idées suicidaires ne le sont pas.
        
        Les conduites suicidaires de l'enfant sont souvent méconnues ou ne sont pas prises au
        sérieux, ce qui peut avoir des conséquences désastreuses.
        
        L'enfant n'a pas la même idée de la mort que l'adulte : il ne la voit pas forcément comme définitive. Intellectuellement, il peut savoir ce qu'est la mort, mais cela reste trop abstrait et ne correspond pas à une conception véritable de ce que c’est. Il n'a pas la même perspective sur la vie non plus : il n’imagine pas à quel point elle peut changer d’un moment à un autre
        
        L'enfant ne mesure pas aussi bien que l'adulte l'effet de différentes conduites létales.
        
        Ce qui motive le comportement de l’enfant dépend beaucoup des relations qu’il entretient avec son entourage ; ainsi les gestes suicidaires sont souvent dirigés vers ces personnes.
        
        Les menaces ou les tentatives de suicide doivent toujours être prises au sérieux, même lorsqu’elles constituent une manière de faire pression sur autrui. En effet, ces gestes de retournement contre soi reflètent toujours un certain désespoir ou vécu dépressif
  - - - La violence vise la destruction du lien avec l'objet et la négation de la subjectivité d'autrui comme menace narcissique : destruction de l'autre menaçant
        L'agression entraîne la maîtrise de l'objet, efface la représentation et instaure un "silence psychique" : absence de mentalisation par absence d'introjections suffisantes pour constituer des assises narcissiques solides capables de contenir les fantasmes destructeurs
        
        Le système pare-excitation défaillant perturbe l'accès à la différentiation sujet-objet
    - - Ce sont les situations qui mobilisent les capacités d'investissement du sujet qui déclenchent le passage à l'acte
        Le passage à l'acte apporte un soulagement narcissique momentané
        La violence représenterait une garantie de réaliser un idéal de toute-puissance permettant de nier l'impuissance totale liée à la dépendance
        Contradiction entre un Idéal du Moi pathologiquement exagéré et un Moi dévalorisé, infériorisé
        Il s'agit de sauver son narcissisme en obtenant une reconnaissance d'un Idéal du Moi grandiose
    - - Dialectique entre le monde psychique interne et la réalité externe
        Cadre thérapeutique souple mais fiable : offrir des possibilités d'investissement différenciées : thérapies bi ou plurifocales