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Eléments sur l'analyse psychopathologique (Généralités (Notion de…
Eléments sur l'analyse psychopathologique
Généralités
Comprendre les processus mentaux sous-jacents aux symptômes apparents
Pont de vue psychanalytique : Tout phénomène pathologique a une fonction de défense dans la vie psychique du sujet, c'est-à-dire une valeur de défense dans la dynamique de son rapport à lui-même et au monde (psychanalyse de Freud)
Notion de défense généralisable en-dehors du cadre de la psychanalyse
La tension d'un système psychique (ou familial) peut être limitée par la mise en oeuvre de processus qui déterminent la forme des symptômes.
ex : coping dans les modèles cognitifs : Pour Lazarus et Folkman (1984), il s'agit de "l'ensemble des efforts cognitifs et comportementaux destinés à maîtriser, réduire ou tolérer les exigences internes ou externes qui menacent ou dépassent les ressources d'un individu." (coping = conscients / mécanismes de défense = inconscients)
Admettre qu'un symptôme a une fonction défensive implique q'on lui reconnaît une certaine valeur positive pour le sujet." (ex: sujet se croit persécuter par la CIA: croyance relative à une menace extérieure le protège d'une menace plus grave : un effondrement interne)
Le symptômes sont le reflet de défenses qui enferment le sujet dans un fonctionnement rigide : le psychisme humain, complexe, renvoie à des conflits intrapsychiques qui suscitent angoisse et dont la réaction face à ces dernières sont les défenses
Processus de défense non pathologique, au contraire
Tout sujet a recours à des défenses, mais dans un trouble psychique, elles se caractérisent par leur rigidité (par ex :ralentissement psychomoteur dans la dépression)
Définition mécanismes de défense : Selon Ionescu et al. (2007), "les mécanismes de défense sont des processus psychiques inconscients visant à réduire ou à annuler les effets désagréables des dangers réels ou imaginaires, en remaniant les réalités interne et/ou externe et dont les manifestations, comportements, idées ou affects, peuvent être inconscients ou conscients)
Notion de structure
Deux structures (Bergeret)
Psychotique
Problématique fondamentale : unité de base du sujet (ou unité du Moi)
menace de fragmentation associée à une angoisse de morcellement qui suscite des mécanismes de défense dont le plus caractéristique est le déni (cf définition du déni)
La relation avec Autrui est source de conflits intenses en raison du mode de relation fusionnel du sujet : l'objet investi n'est donc pas pleinement appréhendé comme sujet distinct du Soi (avec son propre monde subjectif vecteur d'un désir autonome)
Névrotique
angoisse de culpabilité (ou de castration chez Bergeret) suscite des mécanismes de défense dont le plus caractéristique est le refoulement (cf. définition du refoulement)
La rencontre avec Autrui peut être source de conflits intenses en raison des pulsions agressives ou érotiques se heurtant à des interdits intériorisés mais Autrui = sujet singulier + mode relation aux objets d'investissement intersubjectif, génital ou érotisé
Problématique fondamentale : culpabilité liée à des conflits entre désirs et interdits
Une organisation (Bergeret)
Organisation-limite
Problématique fondamentale : valeur du sujet, liée à celle de ses objets d'investissement
angoisse d'abandon par l'objet investi que le sujet craint de décevoir avec effonndrement narcissique du sujet : conflit entre l'Idéal du Moi et la réalité
mécanisme de défense : clivage de valeurs (ou d'objet chez Bergeret) : deux attitudes de valeurs opposées (amour/haine) coexistent psychiquement tout en étant maintenues dans deux compartiments séparés en mémoire. Basculement du sujet d'un comportement à l'autre avec alternance d'extrêmes, surtout sur le plan de l'humeur
Relation de dépendance à l'objet qualifiée d'anaclitique (Autrui bien différencié du Moi mais non reconnu comme sujet singulier, n'est là que pour combler la faille narcissique)
Généralités
types de conflit, d'angoisse et de défense prépondérants dans le fonctionnement psychique, étroitement associés les uns aux autres ainsi qu'au mode de relation aux objets d'investissement
refoulement VS déni
refoulement plus élaboré que le déni car il présuppose la possibilité de conflit intériorisé entre désirs et interdits symboliquement représentés mais le déni écarte un fragment de la réalité
refoulement : mise à l'écart d'un fragment psychique conceptuel qui ne pourra revenir à la conscience que grâce à l'insight, le rêve ou la conversion (ex : le désir pour sa belle-soeur)
déni : fragment d'une partie de la réalité qui est refus. ne revient dans la réalité que sous forme hallucinatoire. + archaïque que le refoulement (ex : le déni de la mort d'un proche)
Idéal du Moi = ce vers quoi l'on tend: absent dans la structure psychotique, moteur dans la structure névrotique prescriptif et irréaliste dans l'organisation limite
Notion de structure permet une prédictibilité du risque de trouble psychique et de la forme qu'un tel trouble peut prendre
Le traumatisme : Un événement traumatique est un événement débordant les capacités d'élaboration du sujet. Un même événement peut susciter un trouble psychique ou ne susciter qu'une réaction anodine
La structure détermine un potentiel de décompensation ou vulnérabilité
Décompensation = lorsqu'un événement interagit avec la structure subjective au point d'entraîner un trouble psychique
La normalité symptomatique, soit l'absence de trouble psychique patent, est compatible avec toute structure psychique. On peut ainsi traverser la vie sans décompensation mais plus la structure du sujet est associée à une angoisse profonde, plus le risque de décompensation est élevé.
Sémiologie et structure
Un trouble d'allure grave ne reflète pas forcément une organisation profondément perturbée si le sujet a été confronté dans son passé récent à des événements objectivement intenses.
Sujet qui a une organisation très perturbée peut avoir recours à des défenses plus élaborées que ne semblent le permettre cette organisation si les événements auxquels il est confronté ne débordent pas ces premières défenses.
Ne pas déduire une structure (ou organisation) à partir d'un diagnostic
Certaines entités sémiologiques qui appartiennent aux "troubles psychotiques" ne correspondent pas nécessairement à une structure psychotique (ex :BDA) même si un trouble psychotique persistant révèle avec une forte probabilité une structure psychotique.
Il en est de même pour les troubles névrotiques (ex: phobies)
Vulnérabilité et histoire
Définition vulnérabilité : potentiel de décompensation face aux événements que le sujet rencontre, soit face à l'histoire actuelle du sujet.
Plus un sujet a connu de traumatismes antérieurs, plus il est vulnérable, plus il risque de connaître de nouveaux traumatismes. -> répétition de la maladie mentale
Frayage : Terme utilisé par Freud en 1895 selon lequel, l'excitation, dans son passage d'un neurone à un autre, doit vaincre une certaine résistance; lorsque ce passage entraîne une diminution permanente de cette résistance, on dit qu'il y a frayage. L'excitation choisira préférentiellement la voie frayée.
Traumatisme n'est pas forcément un événement négatif 'ex : excitation érotique débordante)
Résilience : Selon Ionescu et Jourdan-Ionescu (2006) : "La résilience est la capacité à bien se développer au plan psychologique, malgré la survenue d'événements à caractère déstabilisant, malgré des conditions de vie difficiles, des traumatismes parfois sévères ou la capacité à s'adapter rapidement au malheur ou à l'adversité, à récupérer après de telles situations."