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BDA (Thématique : polymorphe. (Erotomanie, Mégalomanie, Persécution,…
BDA
Thématique : polymorphe.
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Thèmes délirants de filiation
(ex : « Je suis le fils de Dieu. »),
Comme les projections persécutives
ou érotomaniaques sont elles-mêmes angoissantes, le sujet est dans un cercle vicieux et ne peut se rétablir spontanément.
de transformation corporelle,
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Dépersonnalisation (altération du sentiment d'identité), déréalisation (sentiment d’étrangeté du monde), déstructuration :
L'évolution
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Un élément essentiel du pronostic est la possibilité de "critique" par le sujet de
son expérience délirante, càd la capacité d'élaboration de cette expérience
(par opposition au déni), dont une expression concrète est l'investissement d'une
psychothérapie au-delà de la période aiguë (outre une prise de médicaments conseillée
d'au moins six mois).
L'hospitalisation et la prescription de neuroleptiques (médicaments antipsychotiques) permettent de
contrôler rapidement l'intensité du délire, ==> l'instauration d'une relation thérapeutique de qualité.
3 évolutions possibles
35% des cas, des épisodes délirants aigus seront possibles : souvent des épisodes maniaques ou mélancoliques s'inscrivant dans un trouble bipolaire (psychose maniaco-dépressive). si organisation-limite
25% des cas, le sujet développera progressivement une schizophrénie,
c'est-à-dire une psychose persistante non systématisée. (si structure psychotique)
40% des cas, l'épisode est unique
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La BDA évolue favorablement à court terme (environ
un mois), si le sujet est soigné rapidement.
Eléments sémiologiques
Survient chez un sujet jeune (15-35 ans), parfois très brutalement ("coup de tonnerre dans un ciel serein"),
Le plus souvent, on retrouve un prodrome (signes
avant-coureurs) de quelques jours avec insomnie, irritabilité, anxiété, bizarrerie, parfois euphorie (par défense maniaque).
Un automatisme mental associé à des idées de référence subdélirantes (i.e faiblement délirantes) précède souvent pendant plusieurs jours le délire proprement dit.
Les idées de référence recouvrent le sentiment infondé d'être l'objet
de l'intérêt d'autrui. Ex: « on a encore parlé de moi au journal de 20h. »
Elles ont souvent une tonalité persécutive (les voisins ne cessent de rire de moi) mais pas toujours.
Puis, rapidement, apparaît le syndrome délirant "d'emblée armé de pied en cap" (Magnan), envahissant tout le champ de conscience avec une forte charge affective et désorganisant gravement le comportement.
Autres points
La dynamique émotionnelle est bouleversée, en corrélation étroite avec le délire : tous les
affects peuvent s'observer, de la panique à l'extase, avec une haute variabilité
dans le temps. Les fluctuations thymiques reflètent le contenu des idées
délirantes (et, sous-jacentes à ces idées, la pression de l'angoisse de morcellement ou les réactions défensives).
Le fonctionnement cognitif est perturbé en raison de la captation de l'attention par le délire mais la vigilance est en principe normale.
Le comportement désorganisé
confirme l'urgence de soins, d'autant que le retentissement somatique
est rapide en raison de l’incurie
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Magnan - 1866, la BDA = la survenue brutale d'un syndrome délirant, d'évolution brève, favorable à court terme si le sujet est soigné, et ne relevant pas d'une causalité organique ni d'un trouble premier de l'humeur.
Dpdv psychopathologique, une BDA est liée à une fragmentation
fonctionnelle aiguë du psychisme survenant chez un sujet soumis à des
tensions particulièrement intenses relativement à sa structure (ou organisation) psychique profonde.
Le poids des facteurs E (événements vitaux) x V (vulnérabilité) , ainsi que la structure sous-jacente, déterminent le pronostic à long terme.
Si la BDA perdure, l'imprégnation délirante par frayage dans la mémoire subjective peut aggraver la vulnérabilité structurale.
Urgence des soins pour que cette vulnérabilité ne se majore pas et n'entraîne pas, en cas de confrontation ultérieure à un événement aversif, une décompensation plus massive et pérenne,
- de type schizophrénique pour les sujets présentant une structure psychotique
- de type trouble bipolaire pour les sujets présentant une organisation limite.
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L'expérience délirante entraîne une adhésion totale, quasi-onirique.
Tous les mécanismes délirants peuvent s'associer. Des intuitions
tentent de contrôler l'angoisse de morcellement, des interprétations
s'engrènent de façon erratique sur ces intuitions et aggravent l'angoisse, un automatisme mental signe souvent l'activité intense de zones de mémoire parasites, illusions et hallucinations psychosensorielles reflètent une expérience délirante assez puissante pour commander les perceptions.