Le conflit social : créateur de lien social
:<3: G. Simmel (Le conflit, 1908). Dans cet ouvrage il montre que le conflit est un mouvement d’association car pour lui toute interaction est une association. Les causes du conflit sont des éléments de dissociation mais une fois qu’il a éclaté les groupes sont réunis dans une sorte d’unité. Le conflit unit ceux qui s’opposent puisqu’il suppose qu’il y ait une reconnaissance mutuelle des groupes en conflit. Il écrit que « dans bien des cas le seul moyen qui nous permette de vivre avec des personnalités insupportables c’est le conflit, nous opposer nous donne la sensation de ne pas être totalement écrasés dans cette relation »le conflit permet d’affirmer son identité.
Il faut retenir que le conflit permet de renforcer la cohésion d’un groupe et par le conflit on maintient une certaine unité.
:<3:Analyse complété par Lewis Coser (Les fonctions du conflit social, 1956). Sociologue américain mais d’origine allemande. Le conflit social remplit certaines fonctions sociales. Dans son ouvrage il en cite vraiment beaucoup :
:check: Il permet de délimiter le groupe le conflit est un agent très important de l'identité et de autonomie cad qu'il permet à lidentité de se differencier du monde exterieur.
:check:Le conflit permet d’entretenir division sociale et syst de stratification. Permet d’assigner une place à chaque groupe social dans la société. Il explique que les autres groupes ne sont pas des cibles d’hostilité mais peuvent représenter des références positives.
:<3:Tocqueville représente la démocratie on n’est plus assigné à un ordre. **Des sociétés dans lesquelles la mobilité sociale est possible à l’opposition des sociétés d’ordre ou de castes.** Dans des sociétés démocratiques les catégories inférieures aspirent à faire partie des catégories supérieures. Donc on voit bien pas forcément d’hostilité. Dans les sociétés de classe => sentiments d’hostilité mais qui ne mèneront jamais à des conflits manifestes car justifiés (religion) alors que dans démocratie peuvent amener à des conflits. Dans démocratie besoin de prise de conscience pour conflit
:check: renforcer la cohésion du groupe. Le conflit permet de dépasser les antagonismes à l’interieur du groupe. Consensus minimal qui permet de créer le groupe. Reconnaissance d’une menace extérieur qui risque d’affecter le groupe entier. Si ces deux conditions ne sont pas remplis, le conflit aboutit à la désintégration du groupe. La deuxième guerre mondiale a renforcé la cohésion interne anglais et entre les noirs et les blancs aux USA. Contrairement à la France, il n’y a eu aucun consensus=> mené à Pétain.
:check: définir la structure du groupe et ses réactions face au conflit interne. La structure du groupe c’est à la fois la taille du groupe et le degré d’engagement de ses membres. Il distingue grands groupes de petits groupes. Les grands groupes sont caractérisés par une plus grande toélrance entre les membres. Les membres sont moins engagés. Lorsqu’il y a conflits internes => resserage des liens. Autorise la dissidence, on n’est pas obligé d’être toujours d’accord. La cohésion vient de la souplesse du groupe. Le conflit permet de rétablir l’unité.
Par contre dans les petits groupes, toute dissention interne met en danger l’ensemble du groupe et remet en cause sa capacité à faire face au conflit externe. La seule solution pour maintenir le groupe est que les personnes en désaccord se retirent du groupe. Ex : sectes. Ces groupes n’existent que par rapport aux conflits externes car perpétuellement en lutte avec l’extérieur. Il est nécessaire de maintenir ses conflits et de rechercher sans cesse un ennemi extérieur. Ennemi peut être virtuel ou réel. Thomas dit « si les hommes définissent leur situation comme réelle, elles sont réelles dans leurs conséquences » (Le paysan polonais n Europe et en Amérique, 1918).