''Pour Arthur Koestler,le déclic créateur est lié à un processus psychologique de régression, une sorte de « débranchement » des connexions habituelles. Alors peuvent se nouer des connexions nouvelles qui, normalement, sont censurées ( inhibition latente ). Ces connexions ne sont pas verbales, mais plutôt visuelles, analogiques ou métaphoriques. Dans Le Cri d’Archimède, Koestler écrivit : « Découvrir, c’est bien souvent dévoiler quelque chose qui a toujours été là, mais que l’habitude cachait à nos regards. » Au moment du déclic se produit un phénomène que Koestler appelle « bissociation » : une synthèse intuitive immédiate entre deux zones qu’il nomme « matrices ». Les deux matrices sont là, mais distantes l’une de l’autre, soit par le champ des disciplines, soit dans le temps. C’est l’intuition qui les saisit ensemble et qui perçoit entre elles un lien caché.''