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Chapitre 9 : Psychologie sociale expérimentale (Les jugements (La…
Chapitre 9 : Psychologie sociale expérimentale
Quelques définitions
Les événements psychologiques
Le psychologue les étudie dans des situations qu'il peut contrôler (situations expérimentales)
4 registres d'évènements psychologies (jamais tout à fait "purs" dasn la vie qotidienne; car ils sont + ou - liés)
Comportements
: ce que font les gens
Jugements
: ce que disent les gens (sur l'état des choses, le monde, etc.)
Performances
: les résultats qu'on obtient dans certaines épreuves
Affectes
: ce que ressentent les gens (ou ce qu'ils peuvent dire de ce qu'ils ressentent - à un moment donné)
Les influences de la sociologie et de la psychologie générale
2° direction + importante : 2 raisons :
Influence que les chercheurs américains ont eu sur le dvpt de la discipline //emprunt à leur culture individualiste et libérale des conceptions très psychologisantes
L'approche expérimentale choisis par la plupart des psychologues sociaux//expérimentations = étudier micro-processus, situations épurées, rendre difficile l'insertion du social
Beauvois (1999) situe la psychologie sociale au sein des disciplines psychologiques//préoccupations très sociologisantes
Lui donnant pour objets les événements psychologiques étudiés car déterminés par les appartenances et les positions sociales des gens. (définition perçue comme restrictive)
Naissance fin du 19° : dvpt dans 2 directions :
Sociologie
: considérer l'homme essentiellement comme un être social// puiser ses modèles et ses théories dans la socialité de l'homme
Psycho générale
: considérer l'homme comme un individu qui traite -avec les ressources de l'espèces- un certain type d'informations ou un certain type de stimuli caractérisés par l'adjectif "social"
Les jugements
Représentations sociales
Le concept de représentation sociale permet de mieux comprendre les individus et les groupes en analysant la façon dont ils se représentent eux-mêmes, les autres et le monde.
Leurs analyses jouent un rôle essentiel pour l’étude du sens commun, mais aussi celles des relations sociales au sens large.
Selon Moscovici, une représentation sociale comporte trois dimensions:
L’attitude
L'information
Le champ de représentation
Stéréotypes
Développée par
Henri Tajfel dans les années 1970,
la théorie de l'identité sociale met en évidence les processus psychologiques impliqués dans le changement social.
Trois processus fondamentaux :
La catégorisation sociale
L'auto-évaluation à travers l'identité sociale
La comparaison sociale inter-groupe. Ceux-ci permettent d'expliquer différentes formes de comportements groupaux, notamment les conflits intergroupes.
En psychologie sociale, un stéréotype est : une croyance qu'une personne entretient au sujet des caractéristiques des membres d'un exogroupe. une généralisation touchant un groupe de personnes et les différenciant des autres.
Normes de jugements et internalité
Les normes sociales portent sur :
des comportements, des conduites (Normes de comportement).
des jugements, des attitudes, des opinions, des croyances (Normes de jugement).
Beauvois (1984) fait remarquer qu'il existerait une « norme d'internalité » qui consisterait à mettre en avant des explications internes au détriment des explications externes lors d'explications causales (renforcements et comportements).
En attribuant aux personnes la causalité de ce qu'elles font et de ce qui leur arrive on néglige :
Les variables situationelles et les contraintes liées aux rôles que les gens doivent jouer
Les avantages portés par ces rôles et ces situations (PDG auprès des femmes secrétaires)
Attribution et erreur fondamentale
Concept
d'attribution causale
désigne un processus par lequel les personnes expliquent et jugent autrui et l'environnement dans lequel elles évoluent en inférant les causes des comportements et des événements.
Heider considérait notamment que la démarche de l’homme de la rue, dans sa recherche de causes, s’apparente à la démarche scientifique.
Heider parle d'auto-attribution lorsque événement concerne un sujet qui réalise l’attribution causale en tant qu’acteur. S’il s’agit d’un autre individu, le sujet est observateur et on parle d’hétéro-attribution. Deux ensembles de causes sont distingués : les causes internes (dispositions, traits de personnalité) et les causes externes (situation).
L'expérience de Ross, Amabile et Steinmetz
(1977)
L'erreur fondamentale d'attribution consiste à accorder une importance disproportionnée aux caractéristiques internes d'un agent (caractère, intentions, émotions, connaissances, opinions) au détriment des facteurs externes et situationnels (faits) dans l'analyse du comportement ou du discours d'une personne dans une situation donnée.
Dans cette expérience, un premier sujet, désigné comme questionneur, interroge un autre sujet, désigné comme questionné. Les questions portent sur la culture générale et sont rédigées par le questionneur en fonction de ses propres compétences et centres d'intérêt. Des observateurs doivent ensuite évaluer le niveau de culture générale du questionné et du questionneur. Le questionné ne sait bien évidemment pas toujours répondre aux différentes questions qu’a choisies le questionneur. L'expérience révéla que c'est toujours le questionneur qui est jugé le plus cultivé, alors qu'il n'a pas eu à répondre aux questions – et qu'on ne sait pas s'il en connaissait les réponses.
La formation des impressions
Concept clé : attitudes jugements de valeurs portés sur des objets sociaux
Les premiers travaux 20°, époque oùl'on définissait volontiers la psychologie sociale comme l'étude scientifique desa ttitudes
La seconde moitié du 20° nouveau objet de jugement : à savoir les personnes//paradigme de la formation d'impressions
L'étude d'Asch
(1946) démontre le pouvoir du conformisme sur les décisions d'un individu au sein d'un groupe.
Conformisme
: attitude très largement étudiée en sciences sociales qui correspond à un comportement qui est en accord avec ce qui est attendu d'un individu ou d'un groupe dans une situation donnée : être conforme veut dire ne pas dévier de la norme admise, ne pas prendre une liberté en agissant de façon différente de ce qui est attendu, socialement.
Il existe différentes formes de conformisme, qui impliquent les individus de manière plus ou moins forte. Celui-ci a des implications dans plusieurs secteurs comme dans la consommation, les goûts musicaux, la mode ou encore l'économie.
Un effet de primauté, c'est-à-dire que l'information reçue en premier déterminerait plus l'impression que l'on a d'autrui que l'information reçue ensuite. Ce principe est également valable pour l'efficacité de la mémoire.
Les comportements
La soumission librement consentie
L'expérience de Freedman et Fraser (1966)
Le pied dans la porte est une technique de manipulation. Faire une demande peu coûteuse qui sera vraisemblablement acceptée, suivie d'une demande plus coûteuse. Cette seconde demande aura plus de chance d'être acceptée si elle a été précédée de l'acceptation de la première, qui crée une sorte de palier et un phénomène d'engagement.
L'obéissance
L'expérience de Milgram
(1960-1963). Cette expérience cherchait à évaluer le degré d'obéissance d'un individu devant une autorité qu'il juge légitime et à analyser le processus de soumission à l'autorité, notamment quand elle induit des actions qui posent des problèmes de conscience au sujet. La date de l'expérience est importante, car quelques années plus tard, 1967-1968, s'installeront au contraire des formes de méfiance envers l'autorité.
Les résultats ont suscité beaucoup de commentaires dans l’opinion publique, la méthode utilisée ayant entraîné critiques et controverses chez plusieurs psychologues et philosophes des sciences.
Expliquer cette obéissance : Concept d
'état agentique
= état psychologique de soumission dans lequel se trouvent de nombreux agents sociaux lorsqu'ils sont soumis aux autorités
Très étudié avant l'avènement du cognitivisme//puis abandonné//tendances minoritaires de la psychologie sociale ont maintenu son étude
L'individu et l'agent social
Les participants ne viennent pas en tant qu'individu // se mettre au service de qqun : expérimentateur, doté d'une autorité sociale et morale
Ils acceptent qu'il dirigent leurs comportements, laissent à l'entrée du laboratoire leur statu d'individu
Des comportements d'aide
L'expérience de Latané et Darley
(1970)
L’effet du témoin, est un phénomène psycho-social des situations d'urgence dans lesquelles le comportement d’aide d'un sujet est inhibé par la simple présence d'autres personnes sur les lieux. La probabilité de secourir une personne en détresse est alors plus élevée lorsque l’intervenant se trouve seul que lorsqu’il se trouve en présence d’une ou de plusieurs personnes. En d’autres mots, plus le nombre de personnes qui assistent à une situation exigeant un secours est important, plus les chances que l’un d’entre eux décide d’apporter son aide sont faibles.
Les affectes
La recherche de Luminet, Bouts, Delie, Manstead et Rimé
(2000)
Venir au laboratoire avec un ami. un voyait un court métrage de 3 minutes pendant que l'autre réalisait une tâche neutre
Trois films renvoyaient chacun à un niveau d'induction émotionelle
Documentaire sur la vies des animaux (faible)
Film avec des scènes de cruauté entre animaux (modérée)
Film avec des scènes de cruauté de personnes à l'égard d'animaux (forte)
Les performances
Paresse et facilitation sociale
En psychologie sociale, la paresse sociale décrit le phénomène suivant lequel les individus tendent à diminuer les efforts qu'ils fournissent en groupe, et ce de façon proportionnelle à la taille du groupe.
Ce phénomène a été mis en évidence pour la première fois par Maximilien Ringelmann en 1882 (il était agronome et non psychologue). Il avait réalisé des travaux sur la force de tractions des bœufs de différentes races. Il s’est lancé ensuite sur l’étude de la force de traction des hommes. Il a pris des étudiants à qui il demandait de tirer sur une corde, pour mesurer la force de traction de chaque individu. Soit ils étaient seuls, soit en groupe. Or il remarque que les étudiants avaient tendance à fournir moins d’effort lorsqu’ils tiraient en groupe plutôt que seuls (mesure du pourcentage de la force).
La
facilitation sociale
est un phénomène social selon lequel la présence d'autrui, en situation d'audience ou de co-action, a un effet bénéfique sur les performances d'un individu.
Performance scolaire et variables pédagogiques
L'expérience de Huguet et Monteil
(2002)
À la suite de ces expériences et complétant la théorie de la comparaison sociale de Festinger (1954), Monteil proposera la théorie du feed-back de comparaison sociale. Une comparaison sociale peut se définir comme étant un processus cognitif appliqué à une ou des informations qui concernent une ou plusieurs personnes en relation avec soi et qui permet d’apprécier les similitudes et les dif- férences entre soi et autrui. Il existe des comparaisons latérales (avec un individu semblable à soi), ascendantes (avec un individu supérieur à soi) ou descendantes (avec un individu inférieur à soi).
(cf. TD expérience élèves = Feedback positif = meilleures notes (et inversement)
Conclusion : individualisme et collectivisme
Appartenance négligée mais importante : Culture
Depuis le milieu des 80's psychologues sociaux trouvé un certain goût pour les faits de culture
L'individualisme/collectivisme désigne un couple conceptuel qui décrit les normes distinctes des sociétés (en général, occidentales et orientales) et qui rend compte des cognitions, émotions et comportements des membres des sociétés.