Please enable JavaScript.

Coggle requires JavaScript to display documents.

Platon - La république (La justice (Opinions sur le juste et l'injuste…

- - - - Par conséquent, les vieillards sont les plus justes car c'est eux qui craignent le plus les châtiments qui peuvent advenir après la mort.
    - - Non, car si un ami nous prête des armes et qu'il devient fou entre temps, il serait injuste de lui rendre. Il serait également injuste de lui dire la vérité.
      - Polémarque : La justice consiste à rendre à chacun ce qu'on lui doit est juste (Thèse de Simonide).
        
        Cela ne signifie pas qu'il faille rendre à chacun ce qu'il nous a donné, selon Polémarque, mais qu'il faut faire du bien à nos amis (à ceux qui nous font du bien) et du mal à nos ennemis (ce qui nous font du mal).
        
        Socrate : Mais nos amis, sont-ils ceux que l'on tient pour gens de bien, ou qui le sont effectivement ? Et de même pour nos ennemis ?
        
        Mais si l'ami et l'ennemi sont ceux que l'on tient pour hommes de bien ou pour méchants, la justice est d'avantager les méchants et d'être dommageable aux bons.
        
        Pourtant, les bons sont des hommes justes. Donc il serait juste de faire tort à ceux qui ne commettent pas d'injustice. Cela n'est pas satisfaisant.
        
        C'est donc plutôt les hommes justes que la justice doit avantager, et elle doit être dommageable aux hommes injustes.
        
        1 more item...
        
        Polémarque : Admettons que seul est ami celui qui non seulement paraît être homme de bien mais l'est vraiment. De même, pour l'ennemi.
        
        Donc la justice consiste à faire du bien à son ami quand il est bon, et à faire du mal à son ennemi quand c'est un méchant.
        
        Par conséquent, la justice consistera parfois à occasionner des dommages à autrui.
        
        1 more item...
        
        Cela signifie rendre ce qui convient à chacun.
        
        Socrate : Quelle activité devra accomplir le juste pour rendre ce qui convient à chacun, amis ou ennemis ?
        
        Polémarque : Une activité guerrière, hostile à l'un et secourable à l'autre.
        
        Socrate : Mais la justice est une activité qui est aussi utile en temps de paix. Par rapport à quoi est-elle utile en temps de paix ?
        
        Polémarque : Aux contrats, c'est à dire aux affaires communes.
        
        Socrate : Mais dans quelles affaires communes (contrat) la justice aura le plus d'utilité ?
        
        1 more item...
    - - Dans chaque régime, les lois sont établies au profit du gouvernant, c'est à dire du plus fort.
        
        Or, la loi est la mesure de ce qui est juste et de ce qui est injuste. Donc est définie comme juste la chose qui profite au plus fort, puisque c'est lui qui établit la loi.
        
        Définition positive de la justice, par opposition à la définition idéale de Platon. Cf. Aristote, EN, Livre V.
        
        Socrate : Est donc juste celui qui obéit à la loi prescrite par les gouvernants. Mais n'arrive-t-il pas aux gouvernants de se tromper ?
        
        Certaines fois, les gouvernements établissent correctement leur loi, d'autres fois, incorrectement.
        
        Or, si établir correctement la loi signifie l'établir à son profit , cela signifie que certaines fois, les gouvernants se trompent sur ce qui leur profite.
        
        Par conséquent, dans de tel cas, la définition de Thrasymaque se trouve contredite : c'est de faire ce qui est contraire au profit du plus fort qui devient juste, puisqu'il s'est lui-même trompé sur ce qui lui profite.
      - Socrate : Le juste est certes profitable, mais est-il profitable au plus fort ?
      - Socrate : La justice est elle ce qui semble profiter au plus fort, ou ce qui lui profite effectivement ?
        
        Thrasymaque : On ne peut pas appeler fort celui qui se trompe ; aucun homme de l'art ne se trompe sur son art. Le plus fort ne peut pas se tromper sur ce qui lui profite.
        
        Le gouvernant, pour autant qu'il est gouvernant, ne se trompe pas. (Autrement dit, si il est arrivé jusque là c'est qu'il sait distinguer ce qui lui profite.)