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Leibniz - Discours de métaphysique (Dieu (§§ 1-7) (Discours, 3 : Dieu…

- - - - Dieu possède la puissance et la science (sagesse) suprêmes et infinies.
        
        La puissance et la science sont des perfections, contrairement au nombre et à la figure.
        
        Définition : Est une perfection ce qui possède un plus haut terme.
        
        La puissance et la science possèdent un plus haut terme ; le nombre et la figure n'en possède pas.
        
        Dieu possède toutes les perfections présentes dans la nature.
        
        Définition : Dieu est un être absolument parfait.
  - - - Contradiction de Descartes dans les Réponses aux sixièmes objections : pour Descartes, le fait que Dieu agisse nécessairement en vue de la plus haute perfection limite la liberté de Dieu, puisqu'elle est contrainte d'agir en vue de cette perfection plutôt qu'en vue d'une autre (qui serait moindre). Pour Leibniz, Dieu n'est pas libre parce qu'il serait, comme l'affirme Descartes, parfaitement indifférent à son action, il est libre précisément parce qu'il agit suivant la souveraine raison.
      - Agir avec moins de perfections qu'on aurait pu, c'est agir imparfaitement.
    - - Si Dieu avait fait un monde moins bon, bien que meilleur que certains autres, il ne serait meilleur que relativement et non dans l'absolu.
    - - C'est dans cette perfection de l'action divine que se trouve la raison d'être de l'amour que nous portons à Dieu
        
        L'amour de Dieu est donc la satisfaction de tout ce qui nous est arrivé suivant sa volonté.
        
        Si l'on est seulement forcé de l'accepter, mais que l'on ne montre pas une véritable satisfaction, alors on n'aime pas vraiment Dieu. Il faut être dans « la disposition de vouloir ce qu'il veut », et non être tenté de le changer.
      - Toutefois, il ne s'agit là que d'une satisfaction quant au passé. Il ne s'agit pas de faire preuve d'une raison paresseuse, en attendant les bras croisés l'action de Dieu.
        
        Il faut cependant agir selon la volonté présomptive de Dieu, en agissant, dans la mesure où nous en avons connaissance et pouvoir, en vue du bien et de la perfection les plus généraux.
        
        Tout ce qui arrive est l'effet de la volonté divine. Donc si notre action vertueuse n'a pas effet, cela ne signifie pas que Dieu n'a pas voulu que nous agissions ainsi, mais seulement qu'il a empêché ou retardé son effet pour des raisons que nous ignorons.
        
        Contradiction du quiétisme : doctrine selon laquelle la confiance absolue en Dieu suffit au salut, sans avoir besoin de l'action vertueuse