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4 La croissance économique : les théories traditionnelles de la croissance…
4 La croissance économique : les théories traditionnelles de la croissance
Les économistes classiques : La croissance est dûe accumulation du capital
L'augmentation de la richesse par tête provient de celle du capital par tête. L'accumulation du capital est le résultat de l'investissement du surplus de la fraction non consommée du produit.
Vision pessimiste sur long terme: la croissance est destinée à disparaître progressivement à s'annuler dans un
état stationnaire
.
Pourquoi ?
Il y a 3 facteurs de production à rémunérer (travail, capital, terre) avec le revenu national. A un moment donné la part attribuée au capital tant à diminuer (baisse du profit => moins investissement)
le travail
: rémunéré par le salaire qui ne peut être inférieur au niveau de subsitance. Si supérieur alors il y a croissance démographique et retour au niveau de salaire de subsistance c'est la mécanisme de la régulation par la démographie inspirée de Malthus.
le capital
: rémunéré par le profit qui apparaît résiduel. Part du revenu national qui n'est pas captée par les travailleurs ou propriétaires fonciers.
Profit = motif de l'accumulation du capital = source de l'investissement
L'épargne finance l'investissement, ce sont les capitalistes qui épargent car les salariés et rentiers consomment tout leur rvenu (portés sur la consommation de produits de luxe correspondants à activités improductives pour les rentiers).
la terre
: la rente augmente avec le développement économique comme le salaire.
Théorie des classiques
Adam Smith dans Recherches sur le nature et les causes de la richesse des nations (1776)
et David Ricardo dans Traité des principes d'économie politique et de l'impôt (1817)
Accumulation du capital
=> augmentation de la demande de main d'oeuvre jusqu'à ajustement démographique
=> augmentation des salaires
=> quantité plus grande de travailleurs
=> demande plus grande de grains
=> mise en culture de nouvelles bières moins productives
=> augmentation du prix des grains (car valeur travail augmente, c'est plus dure de cultiver comme les terres sont moins bonnes donc ça coûte plus cher)
=> baisse profit
=> baisse investissement voire arrêt investissement
=> arrêt accumulation du capital et donc de la croissance démographique
ETAT STATIONNAIRE
(les rendements d'échelle sont constants)
Cependant déjà chez les auteurs classiques dépassement de la fatalité de l'état stationnaire
Smith avec la division du travail montre les gains de productivité dûe à l'économie faite du temps du changement d'opération faite par un même individu et surtout expertise qui amène habileté et une capacité à inventer des techniques et des outils plus spécialisés et plus efficients.
L'augmentation de la taille des marchés est rendue possible par la baisse des coûts de production : un cercle vertueux peut s'engager dans la mesure où l'extension des marchés incite les entreprises à investir et augmenter encore la division du travail pour y répondre. Donc division dans l'entreprise, puis au sein de la branche et à l'international.
Le progrès technique est évoqué mais n'est ps intégré dans l'analyse globale de la croissance et pas évoqué pour éloigné la perspective de l'état stationnaire.
Ce sont les effets du court terme du progrès technique qui sont examinés et non du long terme et donc en particulier la subsitution des machines aux hommes.
Modèle Allyn YOUNG
reprend cette idée de Smith sur la division du travail qui permet d'augmenter la productivité et l’approfondit. L’investissement permet un détour accru de la production.
Cette idée de détour vient de Eugène Bohn-Bawerk.
Exemple : le seau. Si on prend l'eau d'un puits avec les mains ok mais si on construit un seau on détourne la production puisque pendant qu’on le construit on ne peut pas boire mais après plus efficace. Selon Young il y a un deuxième temps de la division du travail: processus de production plus simple, plus fragmenté qui favorise le détour de production. Une fois qu’on a bien divisé on peut perfectionner chaque sous-partie.
.Phénomène limité par la taille du marché. Ce serait du gaspillage de fabriquer un marteau pour ne planter qu'un seul clou. S’applique à la spécialisation au sein de l’entreprise mais aussi entre entreprises. Tissu productif qui devient de plus en plus complexe (plus d’échanges et de spécialisation). Cercle vertueux.
Young décrit un processus endogène de croissance, la croissance s’auto-entretient.
Exogène => à l’extérieur du système
Marx
rejoint les classiques mais selon lui ce sont les rendements d'échelle décroissants de l'industrie et non de l'agriculture qui sont à l'origine du déclin inéluctable de la croissance. Il identifie le progrès technique comme facteur de productivité mais non suffisant pour contrer épuisement de la croissance. Il met également en premier plan le rôle de l'histoire (institutions politiques, sociales et économiques).
Vision plus pessimiste de Ricardo à l'origine d
e la loi des rendements décroissants.
Joseph Schumpeter
Il voit dans le processus de croissance une « révolution économique permanente » et dans ce processus qui a un rôle central c’est l’entrepreneur Schumpéterien qui prend le risque de chercher de nouveau marché « la quête incessante de marché » et c’est ça qui est à la source de croissance éco.
CCL : dans les deux cas les processus de croissances sont des processus de croissances endogènes.
A savoir !!!
La fonction de Cobb-Douglas
Méthodologie utilisée pour mesurer la contribution du progrès technique autonome à la croissance a été mise au point en 1957 par R. Solow (né en 1924, prix Nobel en 1987). Elle s’appuie sur la fonction de production de Cobb-Douglas, du nom des mathématiciens qui ont décrit ses propriétés en 1928.
Pour mesurer le résidu (ou comparer le progrès technique autonome), il suffit de comparer la croissance observée et celle qui serait obtenue en l’absence de progrès technique, donnée par la fonction de Cobb-Douglas. On obtient pour chaque époque une valeur A appelée résidu.
L'analyse économique s'intéresse au rendement, parce qu'il détermine la quantité optimum traitée par une industrie, et donc la taille des firmes sur un marché. Les conditions techniques sont bien sûr le déterminant principal des rendements, et le progrès technique fait bouger les choses.
Les rendements d'échelle sont croissants
(loi des rendements croissants]) lorsque la production varie de façon plus importante que la variation des facteurs de production utilisés. La production d'une unité supplémentaire s'accompagne alors d'une baisse du coût unitaire, et la même quantité de facteurs permet de produire plus. On parle dans ce cas là d’économie d’échelle.
Les rendements d'échelle sont constants
lorsque la production varie dans la même proportion que celle des facteurs de production utilisés. Le coût reste lui aussi constant.
Les rendements d'échelle sont décroissants
lorsque la production varie de façon moins importante que la variation des facteurs de production utilisés. Ceci signifie que le coût marginal va en s'accroissant (plus on produit et plus il est coûteux de produire une unité supplémentaire) ou qu'il faut plus de facteurs pour produire une unité. Lorsque les rendements deviennent négatifs, on parle de gaspillage d’échelle ou déséconomie d'échelle.
On parle de
croissance économique extensive
repose sur l’augmentation des facteurs de production
On parle de
croissance intensive
qui repose sur la productivité des facteurs de production
A très long terme c’est les gains de productivité qui compte. Croissance extensive prolongée n’existe pas.
Harrod (1942) et Domar(1947) ont repris les travaux de Keynes. Selon Keynes le mécanisme du marché débouche presque invétablement sur du chômage.
Pourquoi ?
Car il existe des rigidités nominales qui interdisent aux salaires et aux prix de s'ajuster comme le prétendent les classiques. Il y aussi des défauts de coordination qui conduisent les agents à avoir des anticipations de dépenses dont la somme (la demande effective) ne permettra pas le plein usage des capacités d'offre et notamment la MO.
Il faut donc augmenter dans une même mesure la quantité de travail et la quantité de capital pour produire davantage
Il faut donc également une hausse de l'investissement qui aura un effet-revenu sur la demande selon le principe du multiplicateur keynésien qui dépend de la propension à épargner et un effet de capacité cad une augmentation de l'offre dans une proportion fixée par le coefficient de capital. Le coefficient de capital c'est le Le lien entre ce qu’ils espèrent vendre dans le futur et le montant d’investissement. Keynes estime qu'il y a une rigidité du coefficient de capital.
Mais rien ne garantit à l'avance que les augmentations de la demande et l'augmentation de l'offre se compensent car le taux d'épargne et le coefficient de capital sont deux variables indépendantes. Pour Keynes l'épargne est résiduel. D'abord les individus consomment après ils épargnent chez les classiques c'est l'inverse.
On a donc toutes les chances d'avoir une croissance déséquilibrée et donc chômage => vision pessimiste. De plus la croissance est instable car les déséquilibres ont tendance à s'accentuer (effet multiplicateur). Par exemple, une croissance sup aux prévisions d'équilibre => incite les entrepreneurs à investir davantage pour répondre à la demande prévue ce qui augmente encore la demande. Selon Harrod la croissance est sur le fil du rasoir.
Pour autant ici les rendements d'échelle ne sont pas décroissants, on prend en compte le progrès technique.
La représentation néoclassique de R Solow
1956 : Solow apporte une réponse aux prédictions pessimistes de Harrod
Modèle qui engendre un déplacement au cours du temps de l'équilibre économique. La croissance est en fait une succession d'équilibres qui sont des sentiers de croissance de pus en plus stables cad que si l'économie s'en éloigne elle y revient car les décisions d'épargne et d'investissement coïncident. Or Le seul paramètre qui résume le comportement des acteurs est le taux d’épargne. Plus l’épargne est élevé plus l’accumulation de capital est élevée.
Il part de l'idée des économistes classiques d'une convergence vers l'état stationnaire en l'absence du progrès technique. Il lève l'hypothèse de Keynes et Harrod de la rigidité de la technique de production (capital et travail n'ont pas besoin d'être augmenter dans les mêmes proportions, les facteurs sont substituables).
Ce que suggère le modèle de Solow c’est un modèle optimiste dans le sens où la croissance peut être régulière à long terme déterminée par le progrès technique et l’augmentation de la population.
Hypothèse du modèle de Solow
le produit national est donné par une fonction de production de Cobb-Douglas à facteurs substituables
le prix des biens est flexibles
les rendements d'échelle sont constants
la totalité de l'épargne est investie
la productivité marginale du capital est décroissante donc la production croît moins vite que le capital
le progrès technique est exogène, c'est un résidu (il l'a d'ailleurs démontré en mesurant le poids des facteurs capital et travail dans production)
Fonction de Solow :
Y : niveau de production
A : technologie
K : capital
L : travail
0<α <1
α : élasticité de la production autre façon de le voir part du capital dans le partage de revenu
Solow montre que la croissance présente deux caractéristiques:
D'une part la croissance est stable et équilibrée en raison des hypothèses de flexibilité des prix et de subs des facteurs
Si le progrès technique est nul, la population stable et le taux d'épargne constant alors la croissance économique tend vers 0. En effet, la production augmente moins vite que le stock de capital, or celui-ci se déprécie (amortissement) ; il faut donc consacrer une part croissante de l'investissement brut à amortir le capital, jusqu'à un seuil où la croissance est nulle car la totalité de l'investissement sert à l'amortissement.
La fonction de production de Solow nous dit que si Y augmente cela implique une augmentation de A K ou L. La croissance éco peut provenir de :
-
une augmentation de la mobilisation de la main d’œuvre
: soit augmentation de la pop active (plus de population, soit le taux d’activité augmente ou combinaison des deux, cela peut aussi être une hausse du temps de travail)
-
augmentation de l’accumulation du capital
qui provient de l’investissement cela se traduit par une substitution du travail par le capital physique
-
progrès technique
: tout ce qui permet une augmentation de productivité des facteurs de production.
Remarque : Cette fonction de production ne prend pas forcément en compte tous les facteurs de production dans cette fonction de production :
•
Capital humain
: ensemble des compétences et des connaissances mobilisées dans la production =>Gary Becker analyse la formation comme investissement en capital humain. L’idée de Becker est plutôt une analyse micro. Chaque individu est face à un choix. Soit on travaille sans se former et on gagne un salaire. Soit on renonce à travailler et on part étudier, il y a un cout d’opportunité mais on gagne en capital humain et on peut toucher un salaire plus élevé plus tard. Idée de détour de production.
Il considère 2 secteurs :
un secteur productif
le système de formation qui produit du capital humain justement
Les personnes qui sont dans le système de formation ne sont pas employées pour produire des biens mais pour augmenter plus tard efficacité de la production. Or les rendements du capital humain ne sont pas décroissants. Plus on accumule de capital humain plus production croissante.
•
Capital naturel
: ressources naturelles également mobilisées dans la production
•
Capital social /capita institutionnel
: correspond aux relations sociales et aux institutions servant de cadre à l'activité économique.
Une économie peut donc reculer provisoirement le passage à l 'état stationnaire en augmentant sa population, son taux d'épargne mis seule une hausse du progrès technique peut expliquer qu'une croissance se maintienne durablement.
Paradoxalement, ce progrès technique apparaît comme une manne tombée du ciel, on ne connaît pas la cause dans ce modèle.
Critique du modèle de Solow : L’explication du modèle de Solow dépend de facteurs exogènes. La croissance n’est pas expliquée par les agents économiques. Le modèle n’explique pas le taux d’épargne, la croissance démographique, le progrès technique.
Prolongement du modèle de Solow : -Toutes les techniques de comptabilité de la croissance.
-En terme théorique, toute une littérature sur le niveau optimal d’investissement, quel est le sentier optimal. Règle d’or de la croissance inspirée par Franck RAMSEY. Une trajectoire d’investissement optimal implique que l’épargne soit ni trop fort ni trop faible car l’objectif n’est pas de maximiser Y mais la consommation par tête. Exemple : la Chine, croissance du PIB élevé mais une grosse partie 50% épargnée (dû aux systèmes de retraite notamment) or il faut maximiser la consommation par tête. Autre exemple : revenu global très faible et donc grosse partie pour la consommation donc ce qu’il reste disponible pour l’investissement reste très réduite.
Critique du modèle
Le problème c’est que les nécessités de l’analyse quantitative affaiblissent la portée des résultats. Les modèles formalisés certes sont rigoureux mais évacuent la complexité du processus de croissance. Par exemple chez Harrod il y a un seul bien. Ok résultats mais portée limitée.
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