2 La croissance économique : définitions
définition : augmentation durable de la production à l'échelle d'un territoire donné
"durable" car phénomène de long terme
"production" : flux de création de richesses qui est le résultat de l'activité économique pendant une période. Pour calculer cela on a le PIB
"territoire": une région, une nation, le monde
François Perroux, économiste de la deuxième moitié du 20s., définit la croissance comme une augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimensions. Pour une nation, le produit global net en termes réels.
"soutenu" : équivalent de durable
"net" on prend en compte l'usure du capital fixe.
Perroux parle d’un phénomène quantitatif. Il s’accompagne de transformations plus qualitatives de l’économie qu’il qualifie de développement. Le dev. selon Perroux dans un ouvrage de 1461, L’économie du 20s, : combinaison de changements mentaux et sociaux d’une population qui la rende apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel global. Le développement permet de couvrir les coûts de l’homme à savoir nourriture, logement, santé, éducation.
COURT TERME
On ne parle pas de croissance économique qui est une phénomène de long terme
expansion : taux de variation du PIB supérieur à 0
récession : taux de variation du PIB inférieur à 0
ralentissement : taux de variation du PIB > 0 mais qui augmente moins vite qu'avant
accélération : phénomène inverse au ralentissement
A court terme on considère que les quantités des facteurs de production sont fixes (1 ou 2 ans)
LONG TERME
On parle de croissance ou de dépression (taux de variation du PIB négatif pendant plusieurs années)
A long terme on consière que les facteurs de production peuvent totalement être changés.
Politique économique : stabiliser l’activité économique pour compenser les fluctuations économiques ex : soutien de la demande globale
Politique économique : l’allocation des ressources dans le but de stimuler le potentiel productif de l’économie ex : politique d’éducation.
Simon Kuznets, économiste américain, prix « nobel » économie en 1971, hausse sur longue période [de la capacité d’un pays] d’offrir à sa population une gamme sans cesse élargit de biens économiques. Met plutôt l’accent sur la satisfaction des besoins que permet la croissance économique. Quantité, qualité, variété des produits.
Cette capacité croissante est fondée sur le progrès technique et les ajustements institutionnels et idéologiques qu’elle requiert. =>Lien avec le Trente Glorieuses de Jean Fourastié
=>« progrès technique » ensemble d’innovations qui affectent les procédés de production, les produits, la distribution des produits. Se traduisent pas un renouvellent du tissu productif et des gains de productivité. Comprend notamment la science appliquée à l’industrie, l’organisation du travail etc. Marx parle de forces productives.
=> Ajustements institutionnels : contraintes imaginées par l’homme qui structure l’activité politique, économique et sociale. Poursuit selon D.C. North, les institutions définissent et limitent l’ensemble de choix des individus.
=> Ajustements idéologiques : système de pensée. Raymond Boudon, dictionnaire critique de la sociologie, l’idéologie est un cas particulier de la croyance. Ce sont des croyances normatives qui concernent l’organisation sociale et politique de la société mais sans faire appel aux notions de sacré et de transcendance.
Définition de la croissance économique de Paul Bairoch (historien de l’économie du XXème s ) : processus cumulatif d’interactions qui se traduit par la hausse continue de la productivité à long terme. Interaction : interaction entre les branches d’activités économiques qu’il faut prendre au sens large = activités marchandes et non marchandes. Cette définition est fondée sur une analyse économique du système éco, si on regarde l’histoire il n’y a pas une cause qui explique la croissance, il y a une pluralité de facteurs on peut distinguer 3 grandes catégories :
facteurs explicatifs liés à l’offre : innovation, diffusion d’innovation, gain de productivité
facteurs explicatifs liés à la demande : trait au développement d’un marché solvable avec la hausse de la population par exemple
facteurs explicatif institutionnels : développement de l’état notamment
Ces facteurs interagissent pour expliquer la croissance voir schéma Croissance et productivité.
Au fil du siècle avec l’accumulation de capital physique : construction d’usine, dvp de moyens de transports ferroviaires et le progrès technique rend aussi nécessaire la formation de la main d’œuvre adaptée à l’augmentation de capital physique ce qui passe par l’éducation, le travail des enfants devient moins nécessaire. Autre exemple deuxième schéma : interaction entre les branches d’activité en Angleterre, ici c’est les prémisses de la rév industrielle ce qu’on appelle parfois la révolution agricole, faire ce schéma avec l’éco d’aujourd’hui c’est impossible car l’écon est devenue trop complexe. On a à la fois une rev agricole avec une augmentation de la production et de la productivité dans l’agriculture qui occupe la grande partie de la pop d’où découle augmentation des revenus et donc de la pop et du coup hausse de la demande et donc développement de l’activité dans le secteur textile puis d’autre secteurs.
Il y a des interactions à la fois entre :
-la hausse de prod
-hausse de la demande : intermédiaire (transpot, énergie, outil) et finale
Faits stylisés à propose de la croissance
La croissance est un phénomène récent
La croissance est un phénomène irrégulier dans le temps
La croissance est un phénomène irrégulier dans l'espace
Plus de croissance ne siginifie pas moins d'inégalités
Il n'y a pas de schéma universel de la croissance, chaque cas est particulier
Ce qui distingue court terme et long terme. A long terme => effet d'accumulation du capital alors qu'à court terme ignorés
1⭐
2⭐
3⭐
4⭐