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EFFETS PLACEBO ET NOCEBO : THÉORIES EXPLICATIVES DE L'EFFET DES…
EFFETS PLACEBO ET NOCEBO : THÉORIES EXPLICATIVES DE L'EFFET DES PLACEBOS (3)
Quelques questions préalables
1. Est-ce que tout le monde répond à l'effet placebo?
Non. On distingue placebo-responders des placebo-nonresponders
Sur 100 personnes en moyenne, 50 personnes serait plus réceptives au placebo que les autres personnes 50 personnes pour qui, il n'y aurait pas d'effet.
2. Y a t-il une personne du placebo responder ?
Nbreuses variables qui ont été identifiées comme étant associées aux effets placebo, mais il y avait
peu ou pas d'accord [entre les essais] sur les variables qui ont contribué au placebo.
MAIS, structure de traits valencés positivement, orientés vers la récompense et le social semble se dégager (tout du moins dans le domaine de la douleur) :
optimisme
empathie
extraversion
ego resilience (capacité à s'adapter à diverses situations)
altruisme
droiture/franchise
faible hostilité
3. L'effet placebo a t-il été étudié chez les enfants ?
Oui, effet décroissant car enfants plus sensibles au placebo que les ados qui eux-mêmes plus sensibles par rapport aux adultes (alors que les effets de substance ne varient pas --> conduit à surestimer les dosages pharmaco. nécessaires chez les jeunes quand ils sont estimés sur des populations adultes)
-> Dépression : - de 12 ans --> 54% ; + 12 ans --> 45% ; adultes --> 34%
-> Epilepsie : enfants --> 19% ; adultes --> 10%
-> Migraine : ados et enfants --> 48% ; adultes --> 29%
4. L'importance de la suggestion
Etude sur la douleur, patients thoracotomisés : groupe qui pensait prendre un anti-douleur en plus de la buprenorphine a moins eu besoin de cette dernière que le groupe qui ne savait pas si la solution saline était ou pas un placebo,
Les explications théoriques :
Les explications basées sur les
attentes
Les explications basées sur le
conditionnement
La théorie des attentes
Arguments en faveur
Effets de la personnalité optimiste et positive
(avec certains traits, on est plus apte à être réceptif)
Effets supérieurs chez les enfants
(les enfants croient ce qu'on leur dit donc pas totalement incompatibles avec théorie du conditionnement)
Effets de la suggestion du médecin
(médecin suggère que médicament est efficace)
Le désir guide nos perceptions des situations de soin
Etude de Ditto & Lopez (1992)
: sujets subissent un (faux) test de détection d'une déficience enzymatique censée augmenter le risque de cancer du pancréas
50% (faussement) diagnostiquée avec cette déficience
50% : pas de diagnostic de cette déficience
ruban change de couleur si on a la déficience VS ne change pas de couleur si on n'a pas la déficience (en réalité : ruban ne change jamais de couleur)
-> participants filmés en train de faire le test puis questionnaire post-diag
=> Jugements très fidèles, pris au sérieux concernant la condition "déficience"
=> Plus irrégularités dans le quotidien des personnes ayant été diagnostiqués avec "déficience"
Effet de facilitation somatique
(fait d'être informé des symptômes provoqués par une substance facilite l'effet nocebo)
Etude de Geerset al. (2006)
: participants avec cachet inerte censé être un médicament prescrit sur ordonnance dont on veut connaître les effets secondaires :
50% : indication d'effets secondaires néfastes (anxiété, irritabilité, migraine...) et groupe pense qu'ils sont le grouèpe expérimental // 50% consigne : être attentif à leur sensation et leur corps (à signaler en appuyant sur un bouton)
50% : pas d'infos sur effets secondaires et sait juste qu'il y a un groupe ex. et un groupe placebo // 50% pas de consigne particulière
=> groupe avec attentes et forte focalisation obtienne de meilleures effets que condition "faible focalisation"
:check: Exemple de vérification du modèle intégratif : rôle médiateur des attentes --> étude de Montgomery & Kirsch : procédure de conditionnement (douleur expérimental avec/sans crème placebo + participants informés VS pas informés que l'expérimentateur a baissé l'intensité lorsque le placebo était appliqué
=> effet du placebo plus positif en en condition "pas informés" et "évaluation de la douleur attendue"
<=>
Trajet des corrélations :le fait d'être dans un groupe informé/non informé/sans conditionnement génère des attentes --> impact sur les effets placebo
Théorie du conditionnement
Etude d'Amanzio & Benedetti (1999)
: participants font des tests d'endurance à la douleur pendant 4 jours :
Procédure simplifiée :
jour 1 : rien
jour 2 et 3 : tests d'endurance sous analgésique
jour 4 : tests d'endurance :
sous open placebo (saline sans attentes)
sous placebo (saline avec attentes)
jour 5 : rien
=> tolérance à la souffrance : sous placebo avec attentes (d'autant plus le 2ème jour)
<
open placebo sans attentes (d'autant plus le 3ème jour
Etude de Kaptchuk et al.
(2010) : sujets avec syndrome de l'intestin irritable --> 2 groupe : sans traitement VS placebo-open
=> condition placebo-open : l'expérimentateur explique clairement que c'est un placebo et donc qu'il n'y a pas de substance active comme dans un médicament. Le corps serait conditionné à répondre automatiquement à la prise d'un placebo de la même manière que le chien de Pavlov qui salive lorsqu'il entend la cloche (2). (1) l’effet du placebo est puissant. (3) une attitude positive aide mais n'est pas nécessaire et (4) prendre le placebo "avec foi" est essentiel.
Une vision intégrative
: Stewart-Williams & Podd (2004)
l'effet placebo clinique a plus d'intérêt car il peut représenter l'évolution physique d'une maladie.
Sources d'apprentissage : conditionnement classique et autres sources d'apprentissage (verbal, information)
Processus de l'effet placebo : apprentissage conscient (attentes et sans attentes) et apprentissage non conscient
Résultats de l’apprentissage : effets physiologiques et effets placebo subjectifs