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Tirade de Macol dans Macbett (Ouvertures : (Un autre texte du corpus,…
Tirade de Macol dans
Macbett
Introduction :
Le théâtre de l'absurde est un mouvement littéraire né suite au traumatisme de la WW2. Il est caractérisé par des interrogations sur le monde, une remise en cause du sens de la vie. Eugène Ionesco est l'une des figures emblématiques de ce mouvement. C'est un dramaturge franco-roumain du XXème siècle. Il a notamment écrit
Macbett
en 1970. Cette pièce de théâtre est une réécriture de
Macbeth
de Shakespeare de 1663. Les intrigues sont similaires : deux barons, Glamiss et Candor ne supportent plus l'oppression de leur archiduc Duncan et finissent par se rebeller. Le passage étudié représente le dénouement de la pièce. Suite au coup d'Etat de Macbett, le fils de Banco, Macol tue le tyran au pouvoir. Il remplace ainsi son prédécesseur sur le trône. La tirade composant notre extrait est la première prononcée par Macol en tant que roi mais la dernière de la pièce. Or il se présente comme un tyran pire que les autres. On se demande alors si ce dénouement correspond véritablement au dénouement d'une tragédie.
Une tirade bilan...
Une tirade qui devient monologue
omniprésence du "je" => solitude sur scène et dans son discours
au fur et à mesure, la foule part, même l'évêque => monologue
"je vous dirais ceci" => début de son discours
"vous" = au début, il y a un destinataire
2 premières lignes = on s'attend à un discours positif
5 premières lignes = annoncent la couleur, sorte d'introduction
après la l.5 = le développement de son idée
6 dernières lignes = paroxysme de la mégalomanie
plus on avance et plus Macol prend en grade (archiduc -> empereur)
Une tirade bilan et programme
"imbu de tous les vices qui ont un nom"= "tous" indique qu'il en existe beaucoup => sous-entendu que Macol aura ceux là plus ceux qui n'ont pas de nom
l.12 à l.14 = énumération d'adjectifs qualificatifs sur Macbett => vocabulaire péjoratif et l'énumération ne se finit pas par un "et", donc la liste pourrait continuer
Il annonce tout ce qu'il va faire au cours de son mandat => homme sanguinaire, sans pitié, et qui ne veut que le pouvoir
"était" => évocation de Macbett à l'imparfait
...Qui s'inscrit dans un cycle...
Une tyrannie qui en remplace une autre
Macol remplace Macbett mais avec les mêmes défauts, une situation difficile qui va perdurer, pas de progrès
"par tous les moyens", "toute unité', les pluriels, "j'abonde" => idée de totaité
"penchants criminels", "aucune des vertus d'un souverain" => il parle de lui comme d'un tyran
Macbett est qualifié de "tyran" (l.3)
Une violence permanente
"guillotines nombreuses dans le fond" = Duncan est associé à la guillotine (pouvoir suprême) => mais ici plusieurs guillotines, encore pire, détention du pouvoir par la force
"elle souffrira plus", "mes innombrables méfaits", "avarice", "querelles", "injustice" => idée d'injustice
l.1-2 = manière de parler crue et vive => demander le silence pour éviter les protestations, très tyrannique
"détruirai", "mauvais", "trancherai les têtes", isotopie de la destruction
"je vais verser dans le doux lait de la concorde" = métaphore qui veut dire qu'il versera la paix dans l'enfer => jeu d'opposition sur la paix qui deviendra enfer
emploi du présent et du futur => valeur de certitude
"chasseur de papillons" => encore de la violence car papillons= espoir, liberté OR ils vont être capturés
"je vais verser", "je vais bouleverser" = emploi du futur proche => imminence des conséquences
Ouvertures :
Un autre texte du corpus
Macbeth
de Shakespeare
Le théâtre de l'absurde (la révolte qui mène au chaos)
...Et qui présente une vision pessimiste de l'histoire
Le portrait de l'homme au pouvoir
"noir", "pure comme neige" = opposition des termes => alors que les personnages sont du même côté du mal
omniprésence du "je", souhait d'assouvir ses désirs personnels (comme Macbett avec Lady Duncan), personnages tourné uniquement vers lui même => égoïste
surenchère => Macol sera pire que Macbett, il fera des choses plus ignobles
l.15 à l.18 => luxure
"Macbett", "Macol" = commence par le même préfixe "mac" + ils se positionnent du même côté du mal + ils se mettent beaucoup en avant et oublient le peuple => beaucoup de points communs
"des nobles pour avoir leurs terres", "pour avoir leurs biens" = goût pour l'argent, etc (comme Duncan) => avarice
"archiduc", "roi", "empereur", "empereur de tous les empereurs" = avoir le pouvoir pour dire de => mégalomanie
vision fataliste de la politique et de l'Histoire => on ne peut échapper à la tyrannie
dénouement différent de celui de Shakespeare => où Macbeth est tué mais Macol n'est pas un tyran
La remise en cause du communisme russe
Ionesco a dit : "Staline est une brute, Kroutchev un tyran rusé, Brejnev qui a écrasé et maîtrisé les intellectuels, n'en parlons pas. Maô et ses vieillards idolâtrés sont des démons sans pitié. Lénine était sans pité"
pessimisme face aux constructions de l'homme au 20ème
critique des grands dictateurs
Remise en cause du communisme qui se dit régime "populaire" mais qui est en fait très tyrannique