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Problématiques paranoïaques (Délire paranoïaque (La conviction délirante…
Problématiques paranoïaques
Nommée aussi « folie raisonnante », « délire de persécution ».
Construction rigoureuse du délire, qui est très organisé et sectorisé.
Absence assez fréquente d’hallucination (à la différence de la schizophrénie).
Aucun autre symptôme spécifique que le délire.
Paranoïa = « pensée à coté », « connaissance altérée ».
Du coup, les paranoïas peuvent passer inaperçues longtemps.
Délire paranoïaque
La conviction délirante de toute-puissance ne laisse ici aucune place au doute,
la réalité est totalement soumise à des préconceptions inéluctables.
Derrière la carapace rigide et inébranlable, vulnérabilité et sévère mésestime de
soi, contre-investie par la mise en avant de la non reconnaissance des autres.
Le paranoïaque agit avant tout contre lui-même, en se vivant menacé et en
étant convaincu de la réalité de cette menace, en se croyant en mesure de la
prouver voire en se pensant légitime de s’en défendre.
La projection tente de maintenir une cohésion identitaire en luttant contre la
dilution de soi dans l’autre.
Projection des éléments de son propre monde interne sur l’autre, attribution de
ses propres désirs (positifs ou négatifs) qu’il ne peut reconnaitre comme étant
les siens.
La réalité est ici insupportable car renvoie au sentiment d’incomplétude,
d’impuissance, à la difficulté à trouver une place parmi les autres.
Le paranoïaque n’existe ni pour, ni par, ni avec les autres, mais seulement
contre les autres.
La lutte contre ce sentiment intolérable passe par la mise en cause des
situations et des personnes qui peuplent cette réalité extérieure.
Prédominance du surinvestissement du lien à l’autre, cet autre perçu comme
indifférent ou persécuteur, méprisant ou menaçant.
Le sujet attribue une place primordiale à son destin en tant que personne et aux injustices et préjudices dont il est victime.
Principaux thèmes:
délires persécutoires
(le sujet se dit maltraité, menacé, persécuté);
délires érotomaniaques
(le sujet est aimé par quelqu’un de célèbre, conviction que quelqu’un empêche la relation, interprétations ++),
délires de jalousie
(met en scène 3 personnes : le sujet le/la partenaire et la personne
sensée être le/la rival(e).
Sa fragilité identitaire se présente comme très rigidifiée, cristallisée (et non pas éparpillée ou morcelée comme dans la schizophrénie), égocentrée, dans la mesure où rien n’existe en dehors de lui puisque tout se qui se passe autour de lui se rapporte lui, tout à un sens, qu’il doit absolument contrôler et maitriser.
Irréductible par la logique et conforme aux normes du groupe.
Le recours constant à l’interprétation indique la massivité de l’angoisse de morcellement et d’anéantissement sous-jacente, contre-investie par le collage à l’objet du délire, l’impossible élaboration de sa perte.
Délire systématisé, c'est-à-dire organisé, cohérent, solide et stable. Relativement plausible, présenté clairement par un patient cohérent et relativement convainquant.
L’autre n’est pas différencié, ne peut pas exister en tant que tel, la fusion s’exprime ici par l’impétueuse nécessité de comprendre, de maîtriser et de posséder.
Position schizo-paranoîde
L’objet primordial maternant est clivé en bon et mauvais objet.
Le sujet paranoïque reste fixé massivement à cette position psychique et continue de cliver les objets (internes et externes) et à y projeter ses propres pulsions, instaurant ainsi des relations persécutoires où il s’agit de se protéger
des mauvais objets et de s’appuyer sur les bons objets pour se sentir puissant.