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Comment rendre compte de la mobilité sociale ? (I. La mobilité sociale,…
Comment rendre compte de la mobilité sociale ?
I.
La mobilité sociale, enjeu des société démocratiques.
Les sociétés structurées en classe sociale sont des sociétés dans lesquelles il existe des inégalités de conditions mais dans lesquelles les individus ont la possibilité de changer de classe sociale (à l'inverse des sociétés de caste)
Définition :
Dans nos sociétés de classe la mobilité sociale correspond alors au changement de position sociale, de groupe social, d'un individu ou d'un groupe d'individus.
A.
Définir la mobilité et ses différentes formes.
Mobilité intragénérationnelle Mobilité intergénérationnelle Mobilité géographique
Mobilité verticale (ascendante ou descendante) Mobilité verticale descendante (déclassement) Mobilité horizontal
B.
Une mesure de la mobilité sociale et ses limites
Une mesure de la mobilité qui s'appuie sur les PCS et les tables de mobilité.
Table de destinée : x% des fils de PCS1 sont devenus PCS2.
Table de recrutement : x% des hommes PCS1 sont fils de PCS2.
Les limites des tables et de la mesure de la mobilité
La situation des femmes est mal prise en compte la mesure de la mobilité se limite souvent à la mobilité masculine.
La deuxième limite est que la mobilité dépend du nombre de groupe et de catégories sociales. Plus le nombre de catégories distinguées est importante plus la mobilité va être fréquente (vice versa)
C.
Evolution de la mobilité observée et de la mobilité sociale depuis les années 50.
Une mobilité observée en augmentation qui s'explique principalement par l'augmentation de la mobilité ascendante, mais aussi descendante, mais elle doit être nuancée car elle est freinée depuis les années 90,les trajets sociaux sont plus courts que longs (exemple un fils d'ouvrier a plus de chance de devenir au mieux P.I que cadre)
Mais qui ne se traduit pas nécessairement par une augmentation de l'égalité des chances et de la fluidité sociale.
L'égalité des chances désigne la situation où la destinée des hommes nés dans différentes PCS est la même (exemple il y aurait égalité des chances si les fils d'ouvriers avaient la même chance que les fils de cadre d'accéder à la catégorie cadre).
Malgré une hausse de la mobilité ascendante des fils d'ouvrier cela ne signifie pas que l'égalité des chances progresse car en effet les fils de cadre ont aussi vu leur chance de devenir cadre augmenter, l'égalité des chances peut avoir stagné ou baisser
La fluidité sociale :
mesure l'égalité des chances et correspond à la force du lien entre origine et position sociale des individus. Elle se mesure en étudiant la mobilité relative entre différents groupes sociaux, indépendamment de l'évolution de la structure socioprofessionnelle.
Pour étudier l'évolution l'égalité des chances il faut étudier la mobilité relative entre groupes, on se demande si les chances pour les enfants d'ouvriers d'accéder à des position sociales plus élevées ont augmenté par rapport aux fils de cadres de rester les leur position élevée (mobilité relative)
II. Les déterminants de la mobilité et de la reproduction sociale.
A.
Une mobilité qui s'explique en partie par l'évolution de la structure socioprofessionnelle...
Une évolution des emplois et de la structure socioprofessionnelle...
La mobilité sociale observée s'explique en partie par les transformations de la population active et de l'évolution de la structure sociale. En effet, entre la génération des pères et celle des fils, les emplois ne sont plus les mêmes dans la société. Certains emplois sont en déclin alors que d'autres sont en développement.
...Qui entraine une mobilité structurelle.
Cette évolution de la structure socioprofessionnelle a permis à des fils de différentes catégories d'obtenir une mobilité ascendante puisque le nombre de place dans les catégories de cadres et de P.I a fortement augmenté. Inversement le nombre de place d'agriculteurs a diminué entraînant une forte mobilité des fils d'agriculteurs.
Une mobilité structurelle en augmentation mais minoritaire.
Cette mobilité structurelle explique de plus en plus la mobilité sociale, tout en restant minoritaire. Une majeur partie de la mobilité sociale observée reste donc une mobilité nette c'est-à-dire une mobilité qui n'est pas due à l'évolution de la structure sociale, puisque 40% des hommes ont une position sociale différentes de celle de leur père, en plus des mouvements obligatoires dus à l'évolution de la structure sociale.
B.
...mais aussi par le rôle de l'école et de sa démocratisation
Cette mobilité des individus peut alors s'expliquer par l'école et l'augmentation du niveau de diplôme d'une génération à l'autre.
La massification et la démocratisation scolaire ont été une source de la mobilité sociale. Ainsi des les années 60 on a rendu l'école obligatoire jusqu'à 16 ans et a créer un collège unique ce qui a permis à toute une génération d'accéder aux études secondaire. Dans les années 80 le lycée s'est massifié de plus en plus d'élèves ont poursuivi des études supérieures
Exemple de la massification : l'accès au baccalauréat 5% de la génération née avant 29 obtenait le bac alors que 35% de ceux nées en 64-68 l'obtenait, ainsi 65% de ceux nées en 83-87 l'ont.
Cette massification a aussi été une démocratisation car les inégalités sont d'accès aux diplôme sont réduites.
Cette augmentation du taux d'accès au bac des enfants d'ouvriers leur a permis d'obtenir des diplômes du supérieur, leur ouvrant l'accès à des emplois plus qualifiés de cadres et de profession intermédiaire et donc à une mobilité ascendante.
Un lien entre niveau de diplôme et mobilité incertain.
Si l'écart entre enfants de cadres et d'ouvrier a diminué, il n'a pas pour autant disparu
Les enfants de cadres ont encore presque deux fois plus de chances d'obtenir le bac que les enfants d'ouvrier et donc de faire d'accéder aux études supérieures et d'accéder aux emplois qualifiés
Cependant il existe une dévalorisation de certains diplômes du supérieur, qui ont vu leur valeur, c'est-à-dire leur capacité d'occuper un emploi adapter diminuer.
Cf le
Paradoxe d'Anderson