La valise, Pièces, Francis Ponge, 1961

Pb

Objet ordinaire

De quelle manière le poète donne-t-il une dimension poétique à la valise, un objet banal ?

En quoi cette description réaliste semble-t-elle être la définition de l’objeu ?

Comment Ponge magnifie-t-il un objet du quotidien ?

Comment Ponge transfigure-t-il le réel ?

Intro

Objeu : néologisme (objet+jeu)

Francis Ponge : très connu pour son premier recueil : le Parti pris des choses, il s’inspire des choses du quotidien et veut magnifier des objets dont on a oublié la beauté

Description réaliste

"La valise" (titre), GN, Facile pour le lecteur de se représenter l’objet, il sait dès le départ quel sera le thème du poème : un objet du quotidien

« au massif de la Vanoise » CCL, Le lieu évoqué est réel, ainsi l’auteur donne au texte un contexte réel, ainsi il rend le texte réaliste

« son cuir épais embaume », Eveil des sens, L’odorat du lecteur est en éveil, il peut s’imaginer clairement l’odeur de la valise, ce qui la rend encore plus réaliste

Un trésor

"ma" pronom possessif, C’est la valise de l’auteur, sa valise à lui seul, sa possession

"ma valise m'accompagne", jeu de son, En écoutant, on peut croire à « ma valise ma compagne », l’auteur la comparerait alors à sa bien-aimée, sa femme, elle lui tient compagnie est lui fidèle, elle compte beaucoup à ses yeux

« fidèle », adj qual. se rapportant à la valise+personnification : valise décrite comme ami fidèle, devient alors très précieuse

« nickels brillent », Toutes les valises en ont mais ceux-ci sont brillants, l’auteur fait donc une description élogieuse de la valise, il l’assimile à un trésor brillant de mille feux

« ma vêture singulière, ma lecture familière et mon plus simple attirail », énumération, L’auteur, encore une fois, fait l’éloge de sa valise, en la qualifiant comme son seul besoin, il pourrait nous faire croire que pour vivre il n’a besoin que d’elle

Ainsi l’auteur fait une description réaliste de la valise, tout en la décrivant comme un trésor. Mais grâce à la paronomase « embaume. Je l’empaume », il fait la transition entre sa description réaliste du début du texte et une description métaphorique, ou il décrit la valise comme un rêve.

Une vision onirique de la valise

Une métaphore équestre

« encolure » « plat » « bride » « sangle », métaphore filée, La valise est comparée à un cheval. Nous pouvons y voir une notion historique : avant, on voyageait avec des chevaux, maintenant, avec une valise. De plus, cela peut aussi faire penser aux voyageurs assis sur leurs grandes valises, comme sur des chevaux

« selle et bride, bride et sangle », chiasme, Décrit des actions répétées sur la valise, comme lorsque l’on s’occupe d’un cheval avant de le monter. Le propriétaire en prend donc grand soin

« je lui flatte le dos, l’encolure et le plat », allitération de consonnes dures, accentue rigidité, force de la valise.

Une vision littéraire

« ma vêture singulière, ma lecture familière », Rimes internes riches, Donnent une certaine musicalité au poème, c’est une preuve que la prose, à l’image du vers, est poétique. Ainsi la forme du poème elle-même apporte un aspect poétique à la valise

« car ce coffre comme un livre plein d’un trésor de plis blancs », Métaphore rapprochant la valise et un livre, En effet il y a quelques similitudes entre les deux objets : ils sont rectangulaires, s’ouvrent et apportent un contenu. De plus, le fait que les pages du livre soient blanches montre de la pureté, et fait l’éloge de la valise

« hôtel proverbial », GN, Amène la dernière phrase du poème, écrite au présent de vérité générale : « Oui, au voyageur moderne sa valise en somme reste comme un reste de cheval », le poème devient grâce à cette conclusion une leçon de morale

« je lui flatte le dos, l'encolure et le plat » « ce coffre comme un livre » « ce coffre comme un livre est aussi comme un cheval », Grand chiasme ds la construction du poème, entre métaphore équestre + met. litt., Apporte une liaison à l’écriture, de la fluidité, de l’enchainement. Tout est alors parfait, autant dans la forme que dans le fond. Tout décrit la valise positivement.

Ouverture : Le voyage dans la littérature est un topos, de nombreux auteurs, de différentes époques y font référence

L’odyssée, Homère (antiquité)

« Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage », Du Bellay (XVIe siècle)

« L’invitation au voyage », Baudelaire (XIXe siècle)

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Néologisme : fait de créer de nouveaux mots, de donner un nouveau sens à un mot déjà existant, ou d’emprunter un mot à une autre langue.

Paronomase : rapprocher des mots de sonorités semblables mais de sens différents

En plus

F.Ponge pense que par les mots on ne peut pas tout dire, il choisit de décrire les objets à sa façon. Il les décris de manière à ce qu'ils puissent s'exprimer car selon lui, grâce à la poésie, il peut réinventer le monde et le reproduire.

Le poème est une invitation au voyage.

I – La réalité de la valise
a) la forme du texte
b) description réaliste de la valise


II – La valise se met a vivre
a) comme une présence
b) commeun cheval (la comparaison)


III – Les symboles
a) autres, le voyages
b) comme un livre


I – a) Deux paragraphes dont un plus petit, le plus grand est le corps de la valise, le plus petitreprésente les poignées, ou le fond de la valise. Forme du poème s'adapte au fond. F.P fait presque des calligrammes, il fait des dessins de ses poèmes. Il calque la forme, le poème en prose lui facilitecela.


b) cuir épais embaume (l'odorat, sentir), nickels brillent, plis blancs (chemises), couleur, matière, odeur. Beaucoup de «m», de «c» comme si la valise émettait des sons, on peut penser au bruitdu sabot du cheval.


II – a) « ma », adjectif possessif, valeur jolie. « m'accompagne », comme une personne. Ma compagne : jeu de mots du verbe accompagner. « m' » touche le verbe, fort lienattachant. Présence du parfum (embaume), nickels brillent (yeux, vue, personnification), flatte le dos : se dit pour une personne.


b) selle, bride, sangle, dessangle : rythme du cheval.
Encolure,...