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La Société de Consommation, Jean BAUDRILLARD (Théorie de la consommation,…

- - - - recherche de l’Opulence qui n'est que l'accumulation des signes du bonheur
    - - C'est normal, c'est un miracle, un effet de nature
        
        persuadés par les publicitaires
    - - Dégradation du cadre collectif par les activités eco° (bruit, pollution de l’air de l’eau, destruction de sites, perturbations de zones résidentielles par l’implantation de nouveaux équipements (aéroports, routes)
        
        En définitive le coût majeur de la société de conso° est le sentiment d’insécurité qu’elle engendre
        
        Les dépenses privées ou collectives servent à faire face aux dysfonctions plutôt qu’à accroître les satisfactions positives
        
        Critique les économistes qui ne font figurer que le mesurable et le positif de ce fait le négatif n’entre pas en compte puisqu’il est épongé par la production positive.
        
        C’est l’aboutissement chiffré logique de la finalité magique de la production pour elle-même : toute chose produite est sacralisée par le fait même de l’être.
        
        Mais ne serait-ce pas cette addition du négatif et du positif qui joueraient dans notre société le rôle dynamique de locomotive économique, de ce fait cela expliquerait l’impossibilité malgré tous les efforts et à tous les niveaux d’extirper ces aspects négatifs : le système en vit et ne saurait s’en défaire
        
        L’abondance n’a-t-elle de sens que dans le gaspillage ? toute production et dépense au-delà de la stricte survie peut être taxée de gaspillage c’est lui qui défie la rareté et qui signifie contradictoirement l’abondance
        
        Mais le gaspillage est amené grâce aux objets de consommation et leurs dimensions qui sont leur fragilité, leur obsolescence calculée, leur condamnation à l’éphémérité
        
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    - - Là où chaque relation, dans l’échange primitif, ajoute à la richesse sociale, chaque relation sociale, dans nos sociétés « différentielles », ajoute au manque individuel, puisque toute chose possédée est relativisée par rapport aux autres (dans l’échange primitif, elle est valorisée par la relation avec les autres)
        
        Si on voulait vivre dans une véritable société d’abondance il faudrait réformer toute une logique sociale
  - - - pour autant il est possible pour les annonceurs de prévoir ces motivation et de tracer d'avance un chenal de satisfactions dans le temps
        
        conditionnement total des actes et du temps
    - - le reflet anticipé du bonheur dont l'espoir fou de l'atteindre un jour alimente la banalité quotidienne
        
        fondé sur la croyance en la toute puissance des signes
        
        Expliquons-nous : hors du champ de sa fct objective, où il est irremplaçable, hors du champ de sa détonation, l’objet devient substituable de façon + ou – limitée, dans le champ des connotations, où il prend valeur de signe.
        
        Ainsi la machine à laver sert comme ustensile et joue comme élément de confort, de prestige etc. C’est proprement ce dernier champ qui est celui de la consommation
- - - - Pour être le véhicule du mythe égalitaire il faut que le bonheur soit mesurable, il faut que ce soit du « bien-être » mesurable par des objets et des signes du confort
  - - - pour résoudre cette contradiction entre morale puritaine et hédoniste
        
        il faut que la quiétude de la sphère privée ou quotidienne ne semble jamais acquise
  - - - Hypothèse radicale : les mécanismes de redistribution qui réussissent si bien à préserver les privilèges sont en fait partie intégrante, élément tactique du système de pouvoir, complice en cela du système scolaire et du système électorale ?
  - - - C’est cette loi qui conditionne toute l’innovation d’objets comme matériel social distinctif
        C’est cette loi du renouvellement du matériel distinctif « du haut vers le bas » qui traverse tout l’univers de consommation, et non à l’inverse (de bas en haut, vers l’homogénéité totale)
        
        Il n’y a pas place pour les finalités individuelles dans le système, il n’y a place que pour les finalités du système
        
        En ccl, nous dirons qu’il y a de toute façon contradiction logique entre l’hypothèse idéologique de la société de croissance, qui est l’homogénéisation sociale au plus haut niveau, et sa logique concrète, fondée sur une différenciation structurelle
        
        Nous vivons dans une société où on produit non pas pour répondre aux besoins des hommes mais aux objectifs de production, à la rentabilité…
        
        On ne consomme pas pour satisfaire un intérêt individuel mais pour communiquer socialement un corps de signes
        
        Dénégation de la jouissance, qui définirait la consommation pour soi, autonome et finale.
        
        La vérité de la consommation, c’est qu’elle est non une fct de jouissance mais une fct de production (de signes) et donc tout comme la production matérielle c’est une fct non pas individuelle mais directement et totalement collective
    - - Le flux des biens et des produits ne s’équilibre pas comme le niveau des mers…
  - - - Le choix fondamental, inconscient, automatique du conso° est d’accepter le style de vie d’une société particulière, ce n’est donc plus un choix ! Et la théorie de l’autonomie et de la souveraineté du conso° est démentie par là même
        
        Cette sociologie culmine dans la notion de « standard package », défini par Riesman comme l’ensemble des biens et des services qui constitue l’espèce de patrimoine de base de l’Américain moyen. En augmentation régulière, indexé sur le niveau de vie national, c’est un minimum idéal de type statistique, modèle conforme des classes moyennes. Dépassé par les uns, rêvé pour les autres, c’est une idée en laquelle se résume « l’American Way Of Life ». Là encore, le « Standard Package » ne désigne pas tellement la matérialité des biens que l’idéal de conformité.
        
        Conditionnement social des besoins
        
        Dictature totale de l’ordre de production : le comportement des conso° est contrôlé par le marché par des moyens soit antérieurs (sondage, étude) soit postérieurs (publicité, markéting) tandis que l’initiative est censée appartenir au conso° = « la filière inversée » par Galbraith
        Filière inversée = le système de consommation
        
        A travers la publicité, c’est le système qui capte à son profit les objectifs sociaux, et qui impose ses propres objectifs comme objectifs sociaux, admettre que la liberté et la souveraineté du consommateur ne sont que mystification
        
        Le mythe fondamental de la filière classique qui est que, dans le système économique, c’est l’individu qui exerce le pouvoir.  On estime alors toutes les dysfonctions, les nuisances, les contradictions inhérentes à l’ordre de production justifiées puisqu’elles élargissent le champ où s’exerce la souveraineté du consommateur.
        Filière classique = celle des économistes
        
        Le recyclage culturel sous le signe de la mode au sens large, contraint l’individu à mettre à jour sa panoplie culturelle pour rester un « vrai » citoyen et ne pas subir de relégation sociale.
  - - - Ce qui résulte dans le fait, d’ailleurs sensible au niveau même de la quotidienneté, de l’ambiguïté totale de l’Abondance et de la Consommation : elles sont toujours à la fois vécues comme mythe (d’assomption au bonheur) et endurées comme un processus objectif d’adaptation à un nouveau type de conduites collectives.
        
        Tout le discours sur la consommation vise à faire du consommateur l’Homme Universel, l’incarnation générale, idéale et définitive de l’Espèce Humaine, de la consommation les prémices d’une « libération humaine » qui s’accomplirait au lieu de et malgré l’échec de la libération politique et sociale. Mais le consommateur n’a rien d’un être universel : il est lui-même un être politique et social, une force productive
- - - - plus on voit de l'horreur via les médias plus on se sent mieux chez soi
        
        --> dénégation du réel
        
        On assiste à la désagrégation historique de certaines structures qui fêtent en quelque sorte, sous le signe de la consommation, à la fois leur disparition réelle et leur résurrection caricaturale.
        
        La famille se dissout ? On l’exalte. Les enfants ne sont plus des enfants ? On sacralise l’enfance. Les vieux sont seuls, hors circuit ? On s’attendrit collectivement sur la vieillesse. Et plus clairement encore : on magnifie le corps à mesure même que ses possibilités réelles s’atrophient et qu’il est de plus en plus traqué par le système de contrôle et de contraintes urbaines, professionnelles, bureaucratiques.
      - Nous avons vu que l’hypocrisie pathétique du fait divers, à travers les communications de masse, exalte de tous les signes de la catastrophe (morts, meurtres, viols, révolution) la quiétude de la vie quotidienne.
    - - = méconnaissance