Les Faux-monnayeurs est l’histoire d’un groupe d’amis et d’adolescents. Tout commence lorsque Bernard Profitendieu découvre à travers une lettre que son père n’est pas son père biologique. Ce jeune homme est mal dans sa peau et recherche constamment de l’affection auprès de Bernard, mais aussi auprès de son oncle Edouard qui est écrivain (il essaie d’ailleurs d’écrire un roman « Les faux-monnayeurs ») et dont le journal rempli de ses secrets sera lu par Bernard. Les relations entre Olivier et Bernard vont se détériorer. Vincent est le frère d’Olivier, il a plusieurs maîtresses à qui il emprunte de l’argent qu’il perd aux jeux. Il rencontre Robert de Passavant qui a une mauvaise influence sur lui et sur Bernard et avec qui son frère aura une relation. Georges est le second frère d’Olivier, il fabrique de la fausse monnaie avec Léon Strouvilhou, son cousin. Singulier roman que cette croisée de destins et de personnages : il surprend et fascine, tant il ne ressemble à rien de connu tout en conservant une structure parfaitement attendue. Manière de symphonie, où Gide, qui tenait Les Faux-monnayeurs pour l’un de ses textes les plus aboutis, orchestre les thèmes qui lui sont chers : l’adolescence et ses tourments, les troubles d’identité, mais surtout le mensonge, le faux sous toutes ses facettes, qu’il débusque avec acharnement, pour qu’enfin les masques tombent.